lundi 5 juin 2017

GRABUGE DANS L'ARABIE HEUREUSE

Du grabuge dans l'Arabie heureuse. 
Les pays du CCG et l'Égypte, dopé par Trump, ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar - mais sont prêts à normaliser avec Israël - sous prétexte que l'Emirat soutiendrait le "terrorisme"; c'est à dire : Il n'est pas assez anti iranien et plus proche des Frères musulmans que des salafistes. Le Qatar se voit même exclu de toute participation à la boucherie au Yémen. 
Une fois de plus les Arabes me subjuguent par leur capacité à se diviser à l'infini jusqu'à la plus petite unité, voir au delà de l'atome et à s'en prendre aux organes de leur propres corps. Une inaltérable propension à se tromper, à commettre les mêmes erreurs et à foncer tête baissée dans les mêmes pièges. Quand à l'Egypte on aurait aimé voir la même fermeté à l'égard d'Israel lors des guerres de Gaza et du Liban.
P.S : cela veut il dire qu'on ne pourra plus remercier le Qatar ?

DEFAITE MORALE

5 Juin 1967, Il y a 50 ans Israël remportait la guerre des six jours mais perdait définitivement son âme; l'occupation aura raison tant du désir de paix que de sa démocratie, tout comme le sionisme aura eu raison de la pensée juive et de son universalité. Une victoire militaire et une défaite morale. Quand aux arabes ils poursuivent depuis leur guerre fratricide de cent ans. A plus d'un égard, depuis 48, le conflit israélo- arabe est aussi un conflit arabo-arabe. La déroute de 1967 prélude le déclin du sécularisme dans le monde arabe, tant des régimes que des mouvements de libération, et la montée progressive de l'islam politique. Si 48 fut la Naqba pour les Palestiniens, la défaite de 67 fut la Naqba des arabes; ses effets déterminent encore le Moyen Orient et constituent les constantes du "malheur arabe".

dimanche 4 juin 2017

NOUS

Je suis moi et nous, vous êtes nous, nous sommes vous, nous ne sommes que tous ensemble. Il n'y a pas de "nous" et d'"eux"qui tienne; les droits de l'homme, la liberté, la justice et l'egalite sont des aspirations que l'on retrouve partout et qui appartiennent à tous. Il y a la Civilisation qui se retrouve dans toutes les cultures et la Barbarie présente partout parmi nous. Ceux qui rejettent tant le "Je" que le "nous" n'auront jamais raison de notre vivre en commun, de notre humanité et des valeurs qui nous unissent. La diversité est un postulat, une donnée naturelle que toutes les bombes ne pourront jamais nier, qu'aucun intégrisme ne pourra changer. Ils n'auront ni nos votes, ni nos peurs ni nos haines ni notre fatalisme.
Ce n'est pas une guerre contre "notre mode de vie" - en quoi les attentats au Yémen, en Irak, en Syrie ou en Afghanistan sont-ils dirigés spécifiquement contre l'Occident et ses "valeurs"? - mais contre la vie et la coexistence; pas seulement contre "nos" valeurs mais contre toutes les valeurs éthiques, morales, religieuses et humaines; pas que contre la démocratie mais contre tout type de régime et système politique. Les attentats touchent toutes les sociétés; tous les régimes, autoritaires ou démocratiques, laïcs ou religieux; toutes les cultures, leur modèle sociétal et leurs structures sociales.

vendredi 2 juin 2017

TRUMP A DES RAISONS QUE LA RAISON IGNORE

Trump s'est retiré de l'accord de Paris. tentatives d'explication non exhaustive :  
- Trump n'aime pas les parisiens 
- Trump aurait été manipulé par Poutine 
- Trump aurait trouvé une planète de substitution 
- Trump vit en tout cas sur une autre planète 
- Trump est tombé dans un trou temporel et nous arrive du 19 eme siècle, Il pense que la révolution industrielle est toujours en cours
- Trump n'est pas concerné par le réchauffement, apres tout la température de son cerveau avoisine le degré zéro
- Trump va construire un mur afin de contenir la pollution des autres
- Les États Unis sont une Nation choisie par Dieu et seront donc épargnés des effets du réchauffement
- De toute façon le réchauffement c'est un truc de communistes, d'Homo, d'evolutionistes et de francs Maçons
- Tout comme la crise ca finira par passer
- Trump écrasera le réchauffement comme il le fera avec Daesh
- Pittsburgh a son propre micro climat
- Germany is very bad
- Macron l'a battu au bras de fer
- Le Pape lui a fait la tête
- Toutes les raisons invoquées et d'autres à venir

mercredi 31 mai 2017

JUSTICE SOCIALE

Enfin de bonnes nouvelles. La justice administrative a annulé la décision du gouvernement de ramener le salaire minimum des travailleurs journaliers de 30 000 livres par jour (20 dollars) à 26 000 livres (17 dollars), moins d'un an après son entrée en vigueur.
Une décision qui de par son importance aurait dû faire la une des journaux. Une victoire sur le fatalisme, sur le déterminisme et la résignation; la preuve que la lutte, l’obstination et la revendication finissent par payer. Osons encore et toujours, ne reculons pas devant l’arrogance du pouvoir et de la classe socio-economique qui le soutien et s’en nourrit. Fier de ma cousine Mireille Najm Checrallah et tous ceux qui, dans l’ombre et en coulisse, mènent le combat pour la justice et les droits fondamentaux, oeuvrent quotidiennement et rationnellement au véritable changement; tracent les contours de la citoyenneté et préparent l'avènement d'un nouveau Pacte social.
Cet arrêté de la justie administrative doit être une incitation supplémentaire à poursuivre sans relâche et à tous les niveaux la lutte contre les injustices sociales, la corruption, la spoliation des droits, les atteintes à la libertés et les violations de la loi. C’est la preuve que nous pouvons y arriver à condition de connaitre nos droits, de les revendiquer haut et fort, de refuser le fait accompli et de se plier aux rapports de forces.
La révolution est aussi, et parfois avant tout, juridique. Encore un grand merci aux combattants du progrès, de l’égalité, de la justice sociale, de la solidarité et de la citoyenneté ainsi qu'à tous ceux qui ont déposé les deux recours en annulation auprès du Conseil d’Etat : l’Union des Syndicats de chauffeurs de taxi, l'Union nationale des syndicats des travailleurs, le mouvement Citoyens et Citoyennes dans un Etat de Charbel Nahas et l’ONG, “Legal Agenda”.

mardi 30 mai 2017

A la recherche du temps perdu

Question du jour : 
Selon M. Berry, en suspendant d'un mois les réunions de la Chambre suite au recours à l'article 59, le chef de l'Etat "devrait" encore un mois de législature ordinaire en compensation car l'exécutif n'aurait pas le droit d'écrouter les sessions ordinaires. Par contre le législatif aurait le droit de renouveler sa législature de plus de 4 ans sans même voter une loi électorale. Combien de sessions ordinaires cela fait-il ? 
Selon le raisonnement du président de la Chambre le Parlement actuel devrait donc plus de 4 ans aux libanais. Qui compensera aux électeurs les deux prorogations successives et les deux ans de fermeture de l'Assemblée nationale ?

dimanche 28 mai 2017

Sprint pour Raqaa

Syrie, la bataille de Raqaa et du désert est lancée. La défaite des Djihadistes est quasiment acquise, l'enjeu désormais est la course pour le contrôle de la frontière syro-irakienne. En effet avec l'effondrement du Califat Islamique - qui faisait office de zone tampon - se pose la question hautement stratégique du rétablissement de la continuité territoriale directe - et donc des voies d'approvisionnements - d'Iran jusqu'au Liban en passant par l'Irak et la Syrie. 
Que l'on ne s'y trompe pas, l'objectif du nouveau forcing des Etats-Unis n'est pas le renversement du régime mais de lutter et d'endiguer l'influence iranienne en vue de la reconfiguration de la Syrie. Plus que jamais la Syrie se dirige vers la mise en place de zones d'influences dont les contours seront les futures lignes de démarcation et donc de partage de la Syrie. Personne n'étant assez fort pour s'imposer et imposer la réunification de la Syrie, sa division sera en fin de compte entérinée par l'ensemble des acteurs tant locaux - désormais des alliés de second rang - que régionaux et internationaux. La dispute des restes de l'éphémère État Islamique est le prélude au dépeçage final de la Syrie et au grand bargaining dont l'heure n'a pas encore sonné, prolongeant encore les malheurs des syriens.