dimanche 6 décembre 2015

Les "Le Pen", c'est pas la peine

Le F.N, sacrée famille, le père, la fille et la petite fille, ni saint esprit encore moins sains d’esprit.  Successions, querelles et trahisons, du théâtre de boulevard qui s’égard dans une tragédie, ils font peine à voir, parfois même presque de la peine.

La douce France, loin des consciences, ils la veulent à leur sens de la choucroute et surtout sans couscous. Une grande famille qui, afin de réunir, désunie. Quand au linge sale, que les autres ont sans doute salit, on le lave en famille avant de l’étendre sur tous les toits.

Le F.N sur son front calque la misère et se joue de nos misères qui, toujours nous divisent. Notre misère est leur beurre et leur pain quotidien. De nos peurs et nos haines il prend corps, et du conflit toujours en redemande encore.  Tel Daech, il nourrit la haine des mauvais garçons puis celle des donneurs de leçons, alors que  dans les urnes la haine se distille, le citoyen se soumet et le système devient hostile.

Ne pas se tromper de combats et encore moins de valeurs. Que les urnes ne deviennent pas l’arme des terroristes,  l’écho de leurs « exploits », l'instrument de leur quête éperdue d’un autre extrême; qu'elles ne soient en aucun cas le dépotoir de nos faiblesses ni un acte de soumission.  Voter F.N, et pour nos valeurs allumer un cierge; voter F.N n’est plus un sondage mais une falaise.

Voter F.N c’est tendre la coupe aux terroristes, leur offrir une France taillée à la mesure de leur haine, inaugurer le bal des casseurs et faire un vote utile aux intégristes de tous bords, tous ensemble unis contre la diversité. 

Voter pour Les "Le Pen" ce n’est même pas la peine d’essayer.


mardi 1 décembre 2015

"Les femmes ne peuvent être considérées comme les égales des hommes ... Notre religion a défini une place pour les femmes (dans la société): la maternité. Vous ne pouvez pas demander à une femme de faire tous les types de travaux qu'un homme fait ". Ainsi s'exprimait en Novembre 2014 le Sultan Erdogan.

En effet, les femmes, nonobstant quelques exceptions notoires, n'ont pas la même propension à faire la guerre et à s'adonner à la violence gratuite ni le même penchant pour l'intégrisme, l'intolérance et le radicalisme. Force est de constater qu'elles ne sont pas égales aux hommes lorsqu'il s'agit de domination, de violence physique, de ségrégation et d'étroitesse d'esprit, ce qui est tout à leur honneur. 

Il suffit de constater l'état des libertés, des droits de l'homme, de la démocratie, du progrès, du développement et de la paix sociale dans les pays où cette inégalité est fondée en droit et où les femmes sont confinées au foyer. 

Si par "hommes", Erdogan entend ceux qui lui ressemblent et partagent ses convictions, ses idées, ses procédés virils et belliqueux , alors effectivement les femmes ne leur sont en aucune manière égales, mais de loin bien supérieures. 

Quant à la maternité, source de la vie et de la survie de l'espèce, à supposer qu'elle soit l'unique fonction assignée à la femme, elle suffit déjà à lui conférée un statut de primauté par rapport à l'Homme.
Pour répondre à Erdogan, et à ses nombreux semblables, j'emprunterai ces mots de Georges Sand : "La femme est tout pour celui qui mérite le nom d'homme".

mardi 3 novembre 2015

LE PAYS A CENT OU SANS VISAGE

Propose au Liban, à l'instar des deux faces de Janus, l'adoption d'un drapeau à double face; chacune sera visible et apparaîtra selon le vent, la direction, la perspective et l'angle de vue.

L'une des faces restera inchangées et continuera d'arborer le cèdre de manière permanente. Quant à l'autre, selon les rapports de forces, les allégeances, les parrainages et l'opportunité du moment, elle pourrait faire l'objet de modifications périodiques, tant de couleurs que de symbole. Toutes nos contradictions, certes mais sur un même drapeau!

Pour la face changeante, je propose à tout hasard pour commencer le jaune, le vert ou le noir niveau couleurs. Pour le symbole, au choix, le palmier, le croissant, la croix biseautée ou "Sama Beirut”!

D’un pays à deux visages, nous sommes passes de celui à plusieurs, pour finir par n’être qu’un pays sans visage.

PETIT BREVIAIRE DE LA HAINE ORDINAIRE

Dans la rubrique "qui dit mieux?" est primé pour la seconde fois le Rabbin Eli Ben-Dahan, vice ministre israélien de la Défense, bien inspiré comme toujours.

Selon le "Time of Israel" il avait qualifié en 2013 les Palestiniens d’animaux: "Pour moi, ils sont comme des animaux, ils ne sont pas humains”.
Il est vrai que sa formation politique, ses alliés et les gouvernements dont il a fait parti, les ont toujours traités comme tels; et encore, les animaux ont des droits, du moins dans certains pays. Il aurait dû rajouter des animaux sauvages pas même domestiqués et ce n'est pas faute d'avoir essayer! Reste à savoir si les animaux ont une âme? 
Aussi, dès qu'ils sortent de leur cage et font preuve d'irrévérence et d'insoumission, son armée et les colons n'ont d'autres choix que de leur tirer dessus à bout portant. Après tout nous sommes en pleine guerre de civilisation qui oppose la barbarie des Palestiniens, des animaux irrationnels, fanatisés et asservis à leurs instincts meurtriers à la rationalité et la modernité du sionisme et de sa pensée politique. 
M. Ben-Dahan est loin d'avoir le monopole de telles déclarations. Dans le même registre, voici pour mémoire un florilège de citations et autres comparaisons relevant du lexique zoologique et émanants de ses illustres prédécesseurs; la liste est loin d'être exhaustive. 

" Les Palestiniens sont comme des crocodiles, le plus tu leur donnes de la viande, le plus ils en veulent ". Major-général (CR) Ehud Barak, ancien Premier Ministre, 28 août 2000. Rapporté dans The Jerusalem Post (30 août 2000).

" Les Palestiniens devraient être écrasés comme des sauterelles...leurs têtes fracassées contre des rochers et des murs ". Général Yitzhak Shamir s'adressant aux colons Juifs New York, Times (1er avril 1988).

"Les Palestiniens sont comme des bêtes marchant sur deux pattes ". Menahim Begin, discours à la Knesset, cité par Amnon Kapeliouk, Begin et les bêtes. New Statesman (25 juin 1982).

"Lorsque nous aurons colonisé le pays, tout ce que les Arabes seront capables de faire, sera de détaler tout autour comme des cafards drogués dans une bouteille ". Rafael Eitan, Ra'Mat'Kal (chef d'état-major israélien). New York Times (14 avril 1983).

mercredi 21 octobre 2015

REVISIONNISME

Négationnisme : mieux que Ahmadinejad, plus fort que Roger Garaudy, plus loin qu'Alain Soral, plus immonde que Faurisson, voici Benjamin Netanyahu ou l'histoire revisitée au service des contingences du présent ! Un apport aussi inédit qu'inattendu à l'historiographie de la Shoah.
Après les Nouveaux Historiens, Benny Morris, Tom Segev, Ilan Pappé qui ont réexaminé l’histoire de la naissance de l’Etat d’Israël, voici la contribution de Benjamin Netanyahu à l'étude de la genèse du génocide !
Ainsi,  lors de son discours du 20 Octobre à l'occasion du 37ème Congrès Sioniste le Premier Ministre Israélien a déclaré, je cite :

"Attacks on the Jewish community in 1920, 1921, 1929, were instigated by a call of the Mufti of Jerusalem Haj Amin al-Husseini, who was later sought for war crimes in the Nuremberg trials because he had a central role in fomenting the final solution. He flew to Berlin. Hitler didn’t want to exterminate the Jews at the time, he wanted to expel the Jews. And Haj Amin al-Husseini went to Hitler and said, "If you expel them, they'll all come here." "So what should I do with them?" he asked. He said, "Burn them."

Ainsi, les attaques et les meurtres perpétrés à l'encontre des Juifs précédent ceux commis par les Nazis. Netanyahu essaye de faire le lien et de dessiner une trame historique du massacre des Juifs par les Palestiniens - Musulmans en insistant sur le rôle "central" qu'aurait joué le Mufti de Jérusalem dans la mise en oeuvre de la "solution finale", rien que ça !!

Le Cherif Hussein, et donc les Palestiniens (entendre les Musulmans) seraient les instigateurs de la Shoha et auraient encouragé et incité Hitler, qui en définitif n'aura été qu'un instrument, un executant de l'Holocauste commandité par les Arabes ! Ils ont dû probablement aussi lui dicter "Men Kampft" pendant qu'on y est. Nous comprenons mieux la haine irascible de Netanyahu pour les Palestiniens. 

Décidément, Netanyahu, qui n'en est plus à un paradoxe près, ne cesse de prouver que dans sa détermination à être le "sauveur" d'Israël et des Juifs, il ne reculera devant rien. Il ne lui suffit pas de mettre en péril l'avenir d'Israël et du projet sioniste, voici à présent qu'il altère le passé et remet en question la doxa soigneusement entretenue et préservée de la Shoah !

Nous savions déjà qu'il était un négationniste de la vérité dans l'absolu, tant dans les faits que dans le concept. Nous le savions négationniste quant à l'existence de la Palestine, à la Nakba et au drame du peuple Palestinien. Nous savions qu'il était vile, bas, parjure, lâche, raciste, criminel et menteur; mais jamais qu'il en arriverait au stade du négationnisme de la Shoah ! 


Il fallait bien finir par trouver aux Arabes une part de responsabilité dans la solution finale et justifier leurs intentions génocidaires présentes. Réadapter le narratif du génocide, désigner de nouveaux responsables, se poser en victime des Arabes; les intentions de Netanyahu sont ont ne peut plus claires : Il s'agit de réorienter et  ré-instrumentaliser sans vergogne la carte de la Shoah à l'encontre des Palestiniens et légitimer la lutte d'Israël pour sa survie.

mercredi 14 octobre 2015

L'école des fans


La règle du "ni vainqueur ni vaincu" élevée en principe de gouvernement s'apparente à un jeu à somme nulle qui alimente la continuité d’une cohabitation stérile au sommet du pouvoir et des instances décisionnelles et rend toute gouvernance inopérante.

Telle que comprise, appliquée et pratiquée, cette règle s’étend à l’ensemble du processus politique, électoral et décisionnel. A l’instar de la notion tant débattue et conflictuelle de ‘’consensus’’, son acception devrait se limiter aux normes constitutionnelles et recouvrir les principes généraux, les règles de la compétition politique et du fonctionnement des institutions.

Dans les faits, le principe du "ni vainqueur, ni vaincu" fonde un consensus négatif et sert au maintien du statut quo:

Afin de ne disqualifier personne il faut faire match nul ou mieux encore, annuler la compétition. Ni acteur, pas même spectateur, le citoyen reste sur le banc de touche pendant que les politiques évitent un match à l'issu incertaine. C'est la démocratie du "tout le monde a gagné, personne n’a perdu’’, si ce n'est l'Etat et la démocratie grand perdant de ce jeux de dupes.


On se croirait dans une mauvaise parodie de "l'Ecole des fans "de Jacques Martin. Afin de ne pas blesser les enfants, l'émission se terminait toujours sur ce même verdict du "tout le monde a gagné". Les performances des enfants étaient certes aussi mauvaises que celles de nos politiciens mais au moins l'essentiel était de participer. On ne peut pas en dire autant de nos élus, le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ne se prêtent pas au jeu !