Politiquement correct

La fin du politiquement correct me dites vous ? A la lecture des nombreuses analyses explicatives de la montée en flèche des populismes d'extrêmes droite, il en ressort que les peuples auraient libéré la libre parole et se seraient émancipés de la "bien pensance". Aussi, les lumières, l'humanisme, la longue lutte pour les droits individuels et collectifs, politiques et sociaux, l'égalité, la solidarité, la diversité, autant de valeurs et de principes dont se revendiquent les démocraties libérales relèveraient-ils uniquement "politiquement correct" ? Il ne s'agissait donc que de cela ? Les pays occidentaux auraient ils déclarés la guerre au terrorisme pour protéger des valeurs et des acquis auxquels ils n'adhèrent que formellement ? La civilisation dite Occidentale serait-elle fondée sur de fausses croyances, des slogans abstraits ? Nos valeurs fondamentales ne seraient qu'hypocrisie et faire valoir? Certes il est légitime de dénoncer l'hypocrisie et les innombrables dérives liées à l'instrumentalisation et à l'usage abusif de ces valeurs mais cela remet-il en cause leur justesse et leur pertinence? Universelles elles le sont par leur portée mais non par leur vécu et combien d'injustices ont elles été commises sous couvert de leur promotion ?
Rejeter le politiquement correct est une chose mais dénoncer des valeurs fondamentales comme relevants uniquement du politiquement correct en est une autre. Sanctionner ceux qui les ont dévoyés est une chose, voter pour ceux qui n'en ont que faire en est une autre. C'est là que se situe l'une des différences fondamentales entre le populisme extrême droite et ceux qui se posent en acteurs d'un véritable changement.

Le meilleur qui reste à espérer du président Trump serait qu'il ne soit pas fidèle aux promesses du candidat. Une infidélité qui en politique, vous en conviendrez, relèverait presque de la coutume. Un déplorable écart candidat / élu mais dont il faut parfois se réjouir...

Histoires de tours

Après 9.11 voici 11.9 ...

On aura tout vu (suite)

Dans la rubrique "on aura tout vu, tout entendu", Marine le Pen a déclaré "Nos compatriotes juifs le savent, l'antisémitisme est dû à l'implantation de l'islamisme dans notre pays". La bonne nouvelle serait que l'antisémitisme ne serait qu'un phénomène récent et inédit importé par l'islamisme et n'aurait donc aucun ancrage historique en France. Il est vrai que le révisionnisme historique a le vent en poupe en France et que les candidats à la présidentielle brillent en la matière à l'instar de Sarkozy et sa référence à "nos ancêtres les gaulois" ou de Francois Fillion qui a assimilé le colonialisme à un simple partage des cultures. L'antisémitisme serait inscrit dans les gènes des arabes et des musulmans, il n'y a qu'à lire le dernier ouvrage de Bernard Henry Lévy ou les affirmations de Netanyahu selon qui le Chérif Hussein serait l'instigateur de la Shoah. Les sémites seraient donc au final les plus grands antisémites qui soient et Jean Marie le Pen aurait donc des affinités avec les islamistes et peut être même du sang arabo-musulman, et pas que sur la conscience ou sur les mains ...