mardi 3 novembre 2015

LE PAYS A CENT OU SANS VISAGE

Propose au Liban, à l'instar des deux faces de Janus, l'adoption d'un drapeau à double face; chacune sera visible et apparaîtra selon le vent, la direction, la perspective et l'angle de vue.

L'une des faces restera inchangées et continuera d'arborer le cèdre de manière permanente. Quant à l'autre, selon les rapports de forces, les allégeances, les parrainages et l'opportunité du moment, elle pourrait faire l'objet de modifications périodiques, tant de couleurs que de symbole. Toutes nos contradictions, certes mais sur un même drapeau!

Pour la face changeante, je propose à tout hasard pour commencer le jaune, le vert ou le noir niveau couleurs. Pour le symbole, au choix, le palmier, le croissant, la croix biseautée ou "Sama Beirut”!

D’un pays à deux visages, nous sommes passes de celui à plusieurs, pour finir par n’être qu’un pays sans visage.

PETIT BREVIAIRE DE LA HAINE ORDINAIRE

Dans la rubrique "qui dit mieux?" est primé pour la seconde fois le Rabbin Eli Ben-Dahan, vice ministre israélien de la Défense, bien inspiré comme toujours.

Selon le "Time of Israel" il avait qualifié en 2013 les Palestiniens d’animaux: "Pour moi, ils sont comme des animaux, ils ne sont pas humains”.
Il est vrai que sa formation politique, ses alliés et les gouvernements dont il a fait parti, les ont toujours traités comme tels; et encore, les animaux ont des droits, du moins dans certains pays. Il aurait dû rajouter des animaux sauvages pas même domestiqués et ce n'est pas faute d'avoir essayer! Reste à savoir si les animaux ont une âme? 
Aussi, dès qu'ils sortent de leur cage et font preuve d'irrévérence et d'insoumission, son armée et les colons n'ont d'autres choix que de leur tirer dessus à bout portant. Après tout nous sommes en pleine guerre de civilisation qui oppose la barbarie des Palestiniens, des animaux irrationnels, fanatisés et asservis à leurs instincts meurtriers à la rationalité et la modernité du sionisme et de sa pensée politique. 
M. Ben-Dahan est loin d'avoir le monopole de telles déclarations. Dans le même registre, voici pour mémoire un florilège de citations et autres comparaisons relevant du lexique zoologique et émanants de ses illustres prédécesseurs; la liste est loin d'être exhaustive. 

" Les Palestiniens sont comme des crocodiles, le plus tu leur donnes de la viande, le plus ils en veulent ". Major-général (CR) Ehud Barak, ancien Premier Ministre, 28 août 2000. Rapporté dans The Jerusalem Post (30 août 2000).

" Les Palestiniens devraient être écrasés comme des sauterelles...leurs têtes fracassées contre des rochers et des murs ". Général Yitzhak Shamir s'adressant aux colons Juifs New York, Times (1er avril 1988).

"Les Palestiniens sont comme des bêtes marchant sur deux pattes ". Menahim Begin, discours à la Knesset, cité par Amnon Kapeliouk, Begin et les bêtes. New Statesman (25 juin 1982).

"Lorsque nous aurons colonisé le pays, tout ce que les Arabes seront capables de faire, sera de détaler tout autour comme des cafards drogués dans une bouteille ". Rafael Eitan, Ra'Mat'Kal (chef d'état-major israélien). New York Times (14 avril 1983).