jeudi 14 décembre 2017

JERUSALEM IN MY HEART

Le sommet de l'Organisation de la Conférence Islamique a déclaré "Jérusalem- Est capitale de l'Etat de Palestine et invite tous les Etats à reconnaitre l'Etat de Palestine et Jérusalem Est comme sa capitale occupée." Il leur faut à présent agir en conséquence, coordonner leur action diplomatique afin d'obtenir une résolution du Conseil de sécurité en ce sens. Annoncer l'ouverture d'ambassades à Jérusalem et désigner d'ores et déjà des ambassadeurs seraient des premières mesures bien plus que symboliques mais fortes et concrètes.

Il en aura fallu du temps - celui dont a allègrement profité Israël pour annihiler la solution à deux Etats - aux Etats musulmans et aux pays arabes pour se décider à franchir le rubicond, ou plutôt le Jourdain, et à réagir enfin. A défaut d'avoir un rapport de force en leur faveur, mais de cela ils en sont les premiers responsables, ils ont le droit international de leur côté ainsi que des résolutions imprescriptibles qui sont autant d'acquis de taille.

Plus de 24 ans depuis Oslo lors desquels Israël à renier le peu d'engagements auxquels il avait souscrit; à coloniser à bout de bras et instaurer un régime d'apartheid; mené des guerres à répétitions; rejeter toutes les initiatives de paix et saborder toutes les tentatives de relancer les négociations; asséner des fins de non recevoir même à son obligé américain; à violer systématiquement toutes les résolutions de Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations Unis et même les recommandations du Quartet qui lui étaient pourtant favorables.

Avec la décision de Trump, d'autant plus irrecevable qu'elle n'a aucune valeur juridique, les américains ont buté en touche dilapidant le peu de crédibilité qu'ils leur restaient en tant que parrain du processus de paix. Une émancipation qui pourrait s'avérer salutaire pour les négociations, ouvrant la voie à une gestion internationale du conflit, un rôle accru des Nations Unis et l'intervention de nouveaux acteurs régionaux et internationaux aux positions plus objectives et moins partisanes.

dimanche 10 décembre 2017

LECONS D'ARABISME

En réaction au discours du Ministre des affaires étrangères Gebran Bassil lors du sommet de la Ligue arabe j'aimerai relever ce qui suit :
C'est son unité retrouvée, ses ententes préservées qui permettent au Liban de s'exprimer avec force et détermination.
Plus qu'un visage arabe le Liban, dans toutes ses composantes, devrait être le visage de tous les arabes; il en est déjà la voix libre, indépendante et décomplexée.

Le plus pluraliste, divers et multiconfessionnels, mais aussi le plus fragile et petit de tous les Etats arabes demeure le coeur de l'arabité et un exemple de courage, de résistance, de résilience et d'unité. Il est un condensé de ce que devrait être l'arabité : ouverte, plurielle, égalitaire, démocratique et sécularisée. Par ses positions il est la voix de la sagesse, de la dignité, de la justice et de la raison, un pays qui ne subit plus le consensus régional mais qui le forge et le préside; qui ne subit plus les mésententes mais les surmonte et les dissous; qui n'est plus le centre des conflits mais le lieu de leur résolution.Le pays du dialogue, de la coexistence, de la diversité mais aussi celui de la résistance, de la fermeté et de la confrontation. Celui qui a payé le prix fort de la cause palestinienne et qui continue inlassablement à la soutenir corps et bras. Et dire que certains prétendent encore nous donner des leçons sur l'arabité et la solidarité arabe ...

Plus de 24 ans depuis Oslo lors desquels Israël à renier le peu d'engagements auxquels il avait souscrit; à coloniser à bout de bras et instaurer un régime d'apartheid; mené des guerres à répétitions; rejeter toutes les initiatives de paix et saborder toutes les tentatives de relancer les négociations; asséner des fins de non recevoir même à son obligé américain; à violer systématiquement toutes les résolutions de Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations Unis et même les recommandations du Quartet qui lui étaient pourtant favorables.

Avec la décision de Trump, d'autant plus irrecevable qu'elle n'a aucune valeur juridique, les américains ont buté en touche dilapidant le peu de crédibilité qu'ils leur restaient en tant que parrain du processus de paix. Une émancipation qui pourrait s'avérer salutaire pour les négociations, ouvrant la voie à une gestion internationale du conflit, un rôle accru des Nations Unis et l'intervention de nouveaux acteurs régionaux et internationaux aux positions plus objectives et moins partisanes.