lundi 10 avril 2017

LA VERITE SI JE MENS



S'appuyant sur des documents déclassifiés de la CIA et des témoignages d'anciens hauts gradés, le magazine foreign policy soutient que Washington savait dès 1983 que Saddam Hussein n'hésitait pas à recourir à des bombardements de gaz sarin ou Tabun (gaz neurotoxique encore plus puissant que le gaz sarin) face aux troupes iraniennes.

A quatre reprise des agents chimiques ont été utilisés, tuant à chaque fois entre « des centaines et des milliers d’Iraniens », selon la CIA.
« Les Irakiens ne nous ont jamais dit qu'ils comptaient utiliser des gaz neurotoxiques. Ils n'ont pas eu à le faire, on le savait déjà », a expliqué à Foreign Policy l'attaché militaire américain à Bagdad à l'époque, Rick Francona.
En mars 1988, Saddam Hussein utilisa, toujours en toute impunité, des agents chimiques contre le village kurde d'Halabja, faisant 5000 morts. 
« Pendant un quart de siècle, aucune attaque chimique n'a égalé l'ampleur des assauts illégaux de Saddam Hussein », souligne même Foreign Policy.
  
Le 5 février 2003 devant le Conseil de Sécurité des Nations Unis, dans un discours resté célèbre et considéré comme l’un des plus grands mensonges d’Etat avéré de l’histoire, le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, lançait au monde : "Il ne peut faire aucun doute que Saddam Hussein a des armes biologiques" et "qu'il a la capacité d'en produire rapidement d'autres" en nombre suffisant pour "tuer des centaines de milliers de personnes". Une accusation qui servie de prétexte à la guerre et l’occupation de l’Irak.

Autre temps, mêmes mœurs. Depuis toujours les Etats Unis sont passés maitres dans l'art du mensonge et de la dissimulation tant concernant leurs actes et leurs politiques que ceux des autres. Quand ils ne mentent pas impunément au reste du monde sur leur implication, leurs crimes ou leur complicité de crime, alors ils le font soit pour couvrir leurs alliés, soit pour acculer et accuser leurs ennemis du moment et légitimer prétexte à intervention.  L’ennui réside dans le fait que tout est possible mais rien n’est certain d’autant plus que le régime Syrien et ses alliés ont également et constamment fait preuve de duplicité, de démagogie, de mensonges et de crimes en tout genre.