mardi 12 juillet 2016

Le temps ne fait rien à l'affaire ...

  
Est déconcerté par la lecture des navets du jour, émanations pudibondes d’une certaine presse acerbe et amer, qui en dépit de s’être trompée inlassablement n’a rien gagné en humilité ni en objectivité. Extrêmement prolixe en ce jour anniversaire de la guerre de Juillet 2006 elle s’en donne à coeur joie pour ressasser tous ses idiomes et ses incontournables sujets de prédilections;  il est vrai qu’elle n’a plus que rarement l’occasion de fanfaronner encore moins de se réjouir des éventuelles déconvenues de celui qui fait l’objet de toutes leurs attentions et occupe toutes leurs pensées. Par contre ce ne sont pas les occasions qui manquent de s’apitoyer des déconfitures de ceux qu’ils ont longtemps porté au pinacle des valeurs et de l’héroïsme. 

Est tout autant sidéré face à un tel étalage de mauvaise fois, de stupidité et d’inconscience; par l’expression sans freins de tant de frustrations et de complexes que rien ni personne ne semble pouvoir exorciser. Des obsessions et un entêtement tant à l’épreuve des faits que de la raison ; des analyses de haute volée et voltige, inchangée depuis 2006, comme gravées dans le marbre, et cela en dépit des évolutions, des bouleversements intervenus ces dix dernières années. Rien n’y fait,  ni l’agressivité exacerbée d’Israël et la montée de l’extrême droite ; ni l’échec du processus de paix; ni les effets indésirables du « printemps arabe ; ni le déferlement de l’intégrisme et du terrorisme sur le monde et l’implication de puissances régionales ; ni le bilan désastreux de la guerre d’Irak ; ni l’abime syrienne et ses répercussions ;  ni l’accord sur le nucléaire ; pas même les suffisances et la précarité des promesses de la communauté internationale, son impuissance avérée, son inertie et sa passivité en Syrie, son hypocrisie à l’égard des réfugiés, sa responsabilité dans l’implosion du monde arabe et dans la montée de Daesh et enfin son silence et sa déférence face à Israël. Tous ces éléments n’y changeront rien, toujours chez ses tartuffes cette même rengaine, cette inusable rhétorique que rien n’aura entamé sur l’unilatéralisme du Hezbollah et sa responsabilité univoque dans la guerre des 33 jours.
Toujours cette propension à contester les faits, même les faits d'armes, et les résultats même quand ils revêtent une quelconque dimension positive; et cette incapacité endémique à reconnaitre les mérites, quitte à les relativiser, les réalisations ainsi que les conséquences de la déroute inédite de Tsahal. 
Alors quoi, seul Israël aurait le droit à l’unilatéralisme, au fait accompli, à l’impunité et à l’initiative absolue au Liban, en Palestine, dans la guerre comme dans la paix ?
Le Liban serait-il à jamais condamner à assumer unilatéralement les actes d’Israël, à en payer le prix et à s’en tenir à une posture de faiblesse ? doit-il se priver de capitaliser ses rares atouts et d'investir ses facteurs de puissances ?
La guerre de 2006 n'a été ni voulue, ni recherchée par le Hezbollah, même s'il en a été un déclencheur et qu'à ce titre il en assume aussi la responsabilité. Cette agression  a été décidée, planifiée, préméditée et déclenchée par Israël, qui n'a jamais été à cours de prétexte pour partir en guerre. Elle devait servir des dessins bien précis partagés par de nombreux autres acteurs régionaux et qui n'auraient pas desservis certaines parties libanaises. Si victoire incontestable il y a, elle réside dans la mise en échec des objectifs qui ont motivé cette offensive. 
A mon grand regret, il faut reconnaître que ce qu’il y a de plus unilatéral chez beaucoup en nos contrée ce sont surtout l’approche et la lecture des évènements ainsi que l’aveuglement et la bêtise sans bornes. De la bêtise avant toute chose et pour cela préfère me taire avant que de commettre moi même trop d'impairs ... 








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