vendredi 2 octobre 2015

Qui a le droit ?

Pendant ce temps à l'ONU :
Faisal Bin Hassan Trad, Ambassadeur de l'Arabie Saoudite auprès des Nations Unies a été officiellement nommé à la tête du panel du Conseil des droits de l'Homme (CDH).

Nul doute que cette nomination sera d'un apport décisif dans la promotion et la défense des droits de l'homme de par le monde. . Une reconnaissance tardive pour le Royaume Wahhabite et l'ensemble de son oeuvre de paix et de protection des droits de l'homme.

Par droits de l'Homme entendre littéralement ceux de "l'Homme" mais non ceux de la femme ni de tous les hommes. Les impies, agnostiques, infideles, homosexuels, minoritaires heretiques et autres sous-hommes ne sont evidement pas concernes.

A quand l'attribution du prix des Droits de l'Homme de l'ONU, du prix René Cassin ou du Nobel de la paix à Daesh ou au souverain Wahhabite ?



jeudi 10 septembre 2015

L'invité

Hollande au Liban le 1er octobre pour y rencontrer les réfugiés syriens et « pour les aider à y rester ».
Alors que l’Europe semble déborder par l’afflux de 150 000 à 200 000 réfugiés, le Liban croule sous le poids de 2000 000 de réfugiés syriens et 1 000 000 de palestiniens sur un territoire équivalent à la moitié d’un department francais et une population avoisinnant les 4 500 000.
M. Hollande , dans un premier temps et en terme d’aide, où sont celles promises à l’armée ainsi que celles souscrites par l’Union Européenne pour aider le Liban à acceuillir et à gérer le flots de réfugiés ? Cette aide tant attendue aurait été des plus qu'utile tant aux Syriens qu'aux libanais.
Ensuite, il serait opportun d'aider aussi les libanais à ne pas quitter leur pays et d'oeuvrer à des solutions réalistes en Syrie afin que les syriens puissent un jour rentrer chez eux et retrouver leurs foyers, leur terre et leur dignité. Votre politique et celle des “amis de la Syrie” aura surtout contribué à les entrainer sur les chemins de l'exil et à permettre l'arrivée en Syrie de "visiteurs" peu recommandables qui s'y sont invités et s'y sont durablement installés. 
Il est vrai néanmoins, que plus les réfugiés resteront au Liban moins ils débarqueront sur les beaux rivages de France et d’Europe. 
Aussi, M. Le President, à moins que vous ne soyez porteur d'un projet politique et d'une vision d'avenir pour la Syrie, je vous invite humblement à rester chez vous. Vous y serez plus utile pour accueillir les réfugiés et les aider à avoir des conditions de vie dignes et décentes.


samedi 5 septembre 2015

La valse des indignés


Bien qu'elle l’ait laissé "sans voix", BHL n'a pas tardé à s'exprimer, comme à son habitude, sur l'image de l'enfant syrien mort retrouvé sur une plage de Turquie. Une photo qui pourrait servir "d'avertissement et de leçon" et qui va faire "bouger ceux qui nous gouvernent". Il est vrai que question images et leçons BHL est passé maitre en la matière, dans l'art subtil du lobbying  aussi. 

Des leçons, il n'aime guère en recevoir mais il en distribue à tout vent et en tout temps; elles prennent vite l'allure de verdicts et de jugements implacables relayés et publiés scrupuleusement par l'ensemble de la planète médiatique. Non à la pensée unique, à moins qu'il s'agisse uniquement de sa pensée. 
Car sa parole et ses avis font autorité en tout lieux et surtout en haut lieu où il entretient des relations intimes dans les cercles initiés, tant affairistes que politiques. Cela lui permet entre autre de se mêler de politique étrangère et de se vanter d'avoir influer certains choix de la France ! 

Ainsi il peut se flatter d'avoir l'attention et l'oreille des puissants et d'appartenir à la fratrie des décideurs, de ceux qui sèment à coup de guerre l'exode et la mort, et qui contribuent à créer des réfugiés dont certains trouveront la mort à quelques brassées de chez eux. BHL aime tellement les réfugiés qu'il contribue parfois à en créer et à créer les conditions qui rendent leur exode inéluctable. 


En terme d'image il n'est pas en reste et s'applique sans relâche à contempler et entretenir la sienne, puisant à outrance dans l'intarissable reserves de malheurs, tragédies, injustices, massacres et autres catastrophes et leur cortège de victimes. Par la même occasion il en profite pour ternir et salir l'image et la réputation de ses détracteurs en dégainant l'arme fatale de l'antisémitisme.

Mais revenons en aux faits et aux commentaires de BHL sur BFMTV.
“Il peut arriver qu’une image, lorsqu’elle fait ainsi le tour du monde, ait cette vertu d’éveiller les consciences, de casser la mécanique froide des chiffres".

Une image "atroce", selon ses termes, qui n'a pas manqué de secouer sa conscience pourtant restée de marbre lors de la guerre de Gaza. Les photos de centaines d'enfants morts à Gaza ne l’avaient pas bouleversé outre mesure,  pas au point d'interpeller la conscience universelle et de partir en croisade. 
A ce moment là, il ne s'agissait pas d'éveiller les consciences mais au contraire de les inciter au silence et de garder la sienne bien en place. 

Il faut dire que notre philosophe-justicier a l'indignation sélective qui s'active selon l'identité des victimes et surtout celle des responsables. Pour BHL c'est la victime qui fait le bourreau. Aussi, lorsqu’il s’agit d’Israël, il remet au fourreau l’épée de la justice universelle et réoriente sa charge vers d'autres moulins à vent. 


Les enfants de Gaza n’ont pas eu le mérite d'interpeller sa fibre humaniste ni d'ébranler la conscience du monde, du moins pas assez. Il faut dire qu'ils n'étaient que des numéros, des victimes anonymes, des chiffres sans lettres. Sans doute aurait-il fallu les filmer un à un en citant leurs noms afin que dans la mort ils puissent enfin exister et surtout émouvoir BHL et les nombreuses autres âmes sensibles et charitables. 


jeudi 3 septembre 2015

Des amis qui vous veulent du bien

En décembre dernier, un rapport d'Amnesty international notait que les six pays du Golfe n'avaient proposé aucune place d'accueil aux réfugiés syriens. 
Il est vrai qu'il est plus facile et rentable d'exporter la mort et la guerre que d'en importer les conséquences avec leurs lots de misère et de victimes. De l'humanité, pas une once à exporter ni même à en importer. 

Les "amis" de la Syrie, qui ne rechignent pas à y envoyer armes et combattants au nom de la liberté et de la démocratie, ne se bousculent pas au portillon pour prendre en charge les réfugiés, leur venir en aide, leur procurer soins et nourritures, encore moins leur offrir l'asile. 


La vue d'une seule victime suffit parfois à ébranler les consciences, à transmettre la souffrance de tout un peuple plus que la mort d'une multitude dissoute dans l'anonymat, sans noms, sans visages. Inutile de s'évertuer à trouver des responsables, car la raison de tout cela est une et unique, c'est la guerre, tous ceux qui en ont fait le choix et qui continuent à l'alimenter.



samedi 29 août 2015

Un désir d'Etat

Aujourd’hui nous manifesterons animé d'un irrepressible désir d'Etat de droit et arme d'un ideal de justice et d'une soif de Loi. Citoyen du Liban unissez vous; la survie de notre Nation passe par la genèse de la citoyenneté et un nouveau contrat social entre les individus et l'Etat.

Un contrat à même de compléter et renforcer le Pacte national et de fonder un Etat civil; non juste un Etat simple régulateur de la coexistence entre les communautés et terrain de leur lutte pour le pouvoir et son partage. 
Notre combat est avant tout de restaurer l'Etat, relancer le processus démocratique et rétablir la Constitution.


Il nous sera alors possible d'envisager sereinement, de manière réfléchie et dans un cadre institutionnel les changements, réformes et améliorations politiques, administratives et constitutionnelles qui s'imposent.
L'Etat est le socle et le cadre du changement, en aucun cas nous ne devons le confondre avec les gouvernants, leur personne et leurs pratiques ni même avec un regime politique.

jeudi 13 août 2015

Foule sentimentale


S'il est vrai qu'on ne vote plus depuis des lustres, du moins avec les mains, on ne cesse d'avoir recours à la rue autant pour des causes politiques, sociales, économique, syndicales, écologiques que sociétales. Il est vrai que le recours aux urnes et au verdict du peuple n'est pas une pratique des plus prisée par notre classe politique.

Mais, n'en déplaise à certains qui dénoncent une forme de populisme et les risques inhérents à toute manifestation de masse, le fait de voter avec ses pieds demeure la seule voie d'expression démocratique encore disponible, la seule soupape de sureté.  

En l'absence de toute vie politique et institutionnelle, la rue constitue le dernier forum d'interaction politique et social et le seul espace où pourrait s'insérer la société civile, à la condition impérative que le droit fondamental de manifester soit exercer dans le respect, non moins fondamental, de l'ordre public et de la loi. Ce qui est sûr c'est que la démocratie représentative est mal en point, alors à quand la démocratie semi-directe au Liban ?


Manifs sur tout, manifs pour tout, manifs contre tout mais pas encore manifs avec tous ni manifs pour tous...

Ce n’est pas demain que notre soif d'idéal sera assouvie.