mercredi 24 février 2016

Certificat d'Arabité

Si j'ai bien compris, désormais le certificat d'arabité sera attribué en fonction du degré d'animosité à l'Iran, un plus si elle s'étend au Chiisme ... Il ne s'agit donc plus seulement, voir plus du tout, de l'adhésion à la cause palestinienne, à sa récupération et son instrumentalisation éhontées.

Un nouveau critère pour le moins singulier et restrictif de l'Arabité qui en était déjà réduite à une pléthore d' acceptions étroites, tendancieuses, religieuses, politiques et conjoncturelles.

mardi 23 février 2016

Le Conseil des Ministres réaffirme son attachement à l'unanimité arabe. Première nouvelle, il y aurait donc non seulement un consensus mais une unanimité arabe!
Reste à savoir à quelle unanimité est-il fait référence et autour de quoi se définit-elle ? Sur quelles positions et stratégies repose-t-elle? Quelles réalités, questions et politiques recouvre-elle et par quels moyens sera t elle mise en oeuvre ?

Les Etats arabes, ou ce qu'il en reste, auraient-ils l'obligeance de nous indiquer l'étendue et la teneur de leur prétendue unanimité sur la Syrie, le Yémen, la Libye, l'Irak, l'Etat Islamique, le dossier Israélo-palestinien, le Liban, le Bahrein, l'Iran et l'accord nucléaire et j'en passe. Toutes ces crises et les positions qu' elles ont suscitées n'ont fait l'objet, à quelques exceptions près et encore de manière formelle, d'aucun consensus arabe, voir au contraire, chaque pays suivant son propre agenda. Nous est-il demandé aujourd'hui au nom d'une unanimité, qui relève plus de plébiscite, d'entériner les choix désastreux et les politiques irresponsables qui ont été menés par les pays Arabes et leurs conséquences catastrophiques ? Des choix qui ont mené le monde arabe à l'impasse actuelle, à la désagrégation et la perte de puissance ...
Le Conseil des Ministres aurait mieux fait de parvenir ne serait ce qu'à un consensus à minima sur les dossiers sociaux, économiques, environnementaux et sanitaires urgents qui concernent les libanais à commencer par celui, désormais existentiel, des déchets ..

dimanche 6 décembre 2015

Les "Le Pen", c'est pas la peine

Le F.N, sacrée famille, le père, la fille et la petite fille, ni saint esprit encore moins sains d’esprit.  Successions, querelles et trahisons, du théâtre de boulevard qui s’égard dans une tragédie, ils font peine à voir, parfois même presque de la peine.

La douce France, loin des consciences, ils la veulent à leur sens de la choucroute et surtout sans couscous. Une grande famille qui, afin de réunir, désunie. Quand au linge sale, que les autres ont sans doute salit, on le lave en famille avant de l’étendre sur tous les toits.

Le F.N sur son front calque la misère et se joue de nos misères qui, toujours nous divisent. Notre misère est leur beurre et leur pain quotidien. De nos peurs et nos haines il prend corps, et du conflit toujours en redemande encore.  Tel Daech, il nourrit la haine des mauvais garçons puis celle des donneurs de leçons, alors que  dans les urnes la haine se distille, le citoyen se soumet et le système devient hostile.

Ne pas se tromper de combats et encore moins de valeurs. Que les urnes ne deviennent pas l’arme des terroristes,  l’écho de leurs « exploits », l'instrument de leur quête éperdue d’un autre extrême; qu'elles ne soient en aucun cas le dépotoir de nos faiblesses ni un acte de soumission.  Voter F.N, et pour nos valeurs allumer un cierge; voter F.N n’est plus un sondage mais une falaise.

Voter F.N c’est tendre la coupe aux terroristes, leur offrir une France taillée à la mesure de leur haine, inaugurer le bal des casseurs et faire un vote utile aux intégristes de tous bords, tous ensemble unis contre la diversité. 

Voter pour Les "Le Pen" ce n’est même pas la peine d’essayer.


mardi 1 décembre 2015

"Les femmes ne peuvent être considérées comme les égales des hommes ... Notre religion a défini une place pour les femmes (dans la société): la maternité. Vous ne pouvez pas demander à une femme de faire tous les types de travaux qu'un homme fait ". Ainsi s'exprimait en Novembre 2014 le Sultan Erdogan.

En effet, les femmes, nonobstant quelques exceptions notoires, n'ont pas la même propension à faire la guerre et à s'adonner à la violence gratuite ni le même penchant pour l'intégrisme, l'intolérance et le radicalisme. Force est de constater qu'elles ne sont pas égales aux hommes lorsqu'il s'agit de domination, de violence physique, de ségrégation et d'étroitesse d'esprit, ce qui est tout à leur honneur. 

Il suffit de constater l'état des libertés, des droits de l'homme, de la démocratie, du progrès, du développement et de la paix sociale dans les pays où cette inégalité est fondée en droit et où les femmes sont confinées au foyer. 

Si par "hommes", Erdogan entend ceux qui lui ressemblent et partagent ses convictions, ses idées, ses procédés virils et belliqueux , alors effectivement les femmes ne leur sont en aucune manière égales, mais de loin bien supérieures. 

Quant à la maternité, source de la vie et de la survie de l'espèce, à supposer qu'elle soit l'unique fonction assignée à la femme, elle suffit déjà à lui conférée un statut de primauté par rapport à l'Homme.
Pour répondre à Erdogan, et à ses nombreux semblables, j'emprunterai ces mots de Georges Sand : "La femme est tout pour celui qui mérite le nom d'homme".

mardi 3 novembre 2015

LE PAYS A CENT OU SANS VISAGE

Propose au Liban, à l'instar des deux faces de Janus, l'adoption d'un drapeau à double face; chacune sera visible et apparaîtra selon le vent, la direction, la perspective et l'angle de vue.

L'une des faces restera inchangées et continuera d'arborer le cèdre de manière permanente. Quant à l'autre, selon les rapports de forces, les allégeances, les parrainages et l'opportunité du moment, elle pourrait faire l'objet de modifications périodiques, tant de couleurs que de symbole. Toutes nos contradictions, certes mais sur un même drapeau!

Pour la face changeante, je propose à tout hasard pour commencer le jaune, le vert ou le noir niveau couleurs. Pour le symbole, au choix, le palmier, le croissant, la croix biseautée ou "Sama Beirut”!

D’un pays à deux visages, nous sommes passes de celui à plusieurs, pour finir par n’être qu’un pays sans visage.

PETIT BREVIAIRE DE LA HAINE ORDINAIRE

Dans la rubrique "qui dit mieux?" est primé pour la seconde fois le Rabbin Eli Ben-Dahan, vice ministre israélien de la Défense, bien inspiré comme toujours.

Selon le "Time of Israel" il avait qualifié en 2013 les Palestiniens d’animaux: "Pour moi, ils sont comme des animaux, ils ne sont pas humains”.
Il est vrai que sa formation politique, ses alliés et les gouvernements dont il a fait parti, les ont toujours traités comme tels; et encore, les animaux ont des droits, du moins dans certains pays. Il aurait dû rajouter des animaux sauvages pas même domestiqués et ce n'est pas faute d'avoir essayer! Reste à savoir si les animaux ont une âme? 
Aussi, dès qu'ils sortent de leur cage et font preuve d'irrévérence et d'insoumission, son armée et les colons n'ont d'autres choix que de leur tirer dessus à bout portant. Après tout nous sommes en pleine guerre de civilisation qui oppose la barbarie des Palestiniens, des animaux irrationnels, fanatisés et asservis à leurs instincts meurtriers à la rationalité et la modernité du sionisme et de sa pensée politique. 
M. Ben-Dahan est loin d'avoir le monopole de telles déclarations. Dans le même registre, voici pour mémoire un florilège de citations et autres comparaisons relevant du lexique zoologique et émanants de ses illustres prédécesseurs; la liste est loin d'être exhaustive. 

" Les Palestiniens sont comme des crocodiles, le plus tu leur donnes de la viande, le plus ils en veulent ". Major-général (CR) Ehud Barak, ancien Premier Ministre, 28 août 2000. Rapporté dans The Jerusalem Post (30 août 2000).

" Les Palestiniens devraient être écrasés comme des sauterelles...leurs têtes fracassées contre des rochers et des murs ". Général Yitzhak Shamir s'adressant aux colons Juifs New York, Times (1er avril 1988).

"Les Palestiniens sont comme des bêtes marchant sur deux pattes ". Menahim Begin, discours à la Knesset, cité par Amnon Kapeliouk, Begin et les bêtes. New Statesman (25 juin 1982).

"Lorsque nous aurons colonisé le pays, tout ce que les Arabes seront capables de faire, sera de détaler tout autour comme des cafards drogués dans une bouteille ". Rafael Eitan, Ra'Mat'Kal (chef d'état-major israélien). New York Times (14 avril 1983).