Neuf ans sans
élections, des décennies que le pouvoir est accaparé par une minorité et
pourtant ce n'est pas assez long, rien ne presse pour la "majorité
silencieuse" celle qui sommeille en toute démocratie ni jamais ne se réveille venu le temps de l'autoritarisme. Elle pourra toujours se taire quatre années
supplémentaires ou plutôt ne rien faire. Certes, elle n'est jamais à cours d'arguments et d'excuses valables mais elle fournit aux élites clientélistes la meilleure
des excuses. Une majorité silencieuse, voix du nihilisme,
condamnée à demeurer une somme de minorités composées de milliers
d'individualités pourtant plus bruyantes les unes que les autres, isolées,
éparpillées, ostracisées. Une majorité silencieuse qui à chaque abstention vote
pour le vide, le statut quo, le déterminisme et la soumission. Quand il ne sert
pas le système établi, son silence se fait souvent l'écho et le porte-voix de
tous les intégrismes, aussi minoritaires soient-ils.
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